Pour cette cinquième chronique BD proposée par les membres de Penn Ar BD, Hubert vous propose sa lecture de “Simenon, l’Ostrogoth” avec José-Louis Bocquet, Jean-Luc Fromental, John Simenon au scénario, et Loustal au dessin et aux couleurs, chez Dargaud.
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Simenon dans la culture populaire c’est le commissaire Maigret, enfin dans la culture policière historique car d’autres figures de policiers moins débonnaires, moins subtiles, plus clivants ont pris peu à peu le devant de la scène du roman noir depuis une vingtaine d’années…
Mais avant Maigret, Simenon créa une multitude de personnages en même temps qu’il écrivit sous une multitude de pseudonymes (26 au total).
C’est cette période que Loustal, Fromental et Bocquet ont choisi de raconter dans l’excellente BD « Simenon l’ostrogoth » paru chez Dargaud. Cette période montre un Simenon forcené de la plume et en parallèle, ce qui était moins connu, ou connu de quelques initiés, un forcené de l’amour… La légende voudrait qu’il ait conquis 10 000 femmes… « Ce que tu es impulsif, mon amour » lui fait remarquer sa première épouse, Tigy, à la page 45 et à laquelle Simenon répond « C’est la passion ».
Simenon fut un passionné de l’écriture, de la vie, des autres et c’est ce qui fit son succès au travers les aventures du commissaire Maigret. « Ostrogoth » n’est pas son surnom mais celui du bateau qu’il acheta et avec lequel il navigua sur la Seine et les canaux.
Il faut donc embarquer dans cette bande dessinée somptueusement belle graphiquement. Elle est adroitement complétée d’une part, d’une notice biographique des hommes et femmes qui ont gravité autour de Simenon, et d’autre part, d’une biographie de Simenon limitée aux années 1924 et 1931 au cours desquels il a écrit 161 romans et recueils et 1500 contes, nouvelles et billets…
Hubert